En choisissant, le cinéaste américain Tim Burton comme président du 63e Festival, Cannes une nouvelle fois démontre sa qualité éditoriale, mais plus encore, confirme une fois de plus à quel point l'animation, représentée à maintes reprises dans la sélection officielle ces dernières années, a pleinement acquis ses lettres de noblesse. Même le communiqué de presse se fait lyrique : "Que sa douce folie et son humour gothique envahissent la Croisette et ce sera Noël pour tout le monde". Rien que ça!
Timothy Walter Burton, qui aura 52 ans en août, n'est pas toutefois ce que l'on appelle un "habitué" de Cannes. Il n'y est venu qu'une seule fois en compétition, en 1995, avec Ed Wood. Burton a également été membre du jury présidé par Isabelle Adjani en 1997.
L'actuel délégué général du Festival Thierry Frémaux a amplement travaillé depuis sa prise de pouvoir, à accorder une digne place à l'animation dans la sélection officielle. A titre d'exemple, "Là haut", des studios Disney Pixar, est devenu l'an passé le premier film d'animation à faire l'ouverture du Festival. Il était réalisé en 3D, un procédé dont a usé également Tim Burton dans Alice au pays des merveilles, long métrage qui doit sortir en mars aux États-Unis et le mois suivant en France.Dans un article publié sur Internet en novembre, à l'occasion de la rétrospective que lui consacre le Museum of Modern Art (MoMA) de New York jusqu'en avril, Burton estimait que la 3D n'était sans doute pas un simple effet de mode. "Cette technologie est arrivée à un point où on ne ressort pas de la séance en ayant une migraine épouvantable comme c'était le cas il n'y a pas si longtemps. C'est devenu beaucoup plus souple et de mon point de vue, avec le bon contenu, on est un peu plus immergé dans le monde."
On peut espérer des choses plus consistante que le simple spectacle visuel d'Avatar, dans les années à venir. En tous les cas, de la part de Burton.
Commentaires