Jusqu'ici, c'est par son glamour que les star(lettes?) tentaient d'attirer les lumières de la presse peuple, et non par ses frasques. Mais dans ses temps difficiles, il faut faire preuve de "créativité pour récupérer quelques sous"… la démonstration par l'exemple :
La logique des Closer et autres Gala, est toujours de privilégier les gros scoops, et d'éviter au maximum de heurter, tant que faire se peut, l'art 9 du Code Civil (celui qui protège la vie privée).
Mi-novembre, Voici n'hésite pas longtemps avant de balancer les clichés d'un présentateur TV et de son amie. A priori, l'infraction d'atteinte à la vie privée, était constituée. Mais, surprise, la semaine précédente, les deux amants font ensemble la couverture d'un magazine concurrent... et annonce leur histoire d'amour, née d'un coup de foudre le jour où le premier a interviewé la seconde pour un numéro spécial du journal. Aucune volonté de protéger leur vie privée puisque l'animateur ne s'est pas contenté de faire la Une, de raconter sa love story dans une interview fleuve ni de poser avec sa brune pour une série de photos: il a également vendu le magazine dans une pub télé, où il joue le fan de potin.
Plutôt délicat, du coup, de plaider pour obtenir un maximum de dommages en attaquant Voici ? Comment convaincre les juges du viol de l'intimité de leur vie privée, dévoilée par eux même quelques jours auparavant? En clair, les lecteurs n'auraient pas droit à de l'information (people, mais de l'information tout de même), mais à de la communication.
On se retrouve, sans aucun complexe, non plus dans une volonté de protection de l'image et de la vie privée mais dans la protection des possibilités de commercialisation de cette image et de cette vie privée!
Et la méthode est contagieuse… Une actrice allemande qui, à l'époque de sa relation avec un comédien français, avait découvert les délices des poursuites contre la presse people française qui rapportent bien plus que dans de nombreux autres pays. Elle avait donc pris l'habitude d'assigner dès qu'elle était paparazzée.
Depuis sa rupture avec l'acteur français, elle se fait forcément moins présente dans les tabloïds français. Comment alors, profiter de la législation française sur la vie privée? En creusant et en faisant (toujours) preuve de créativité : le 2 décembre, elle a assigné pour la publication d'une photo d'elle dans un sujet sur un spray embellisseur de cheveux, le test étant illustré avec sa photo.
Selon l'avocat, ce type de publications est attentatoires à la vie privée car on prête à la comédienne "l'usage (de) produits, ce qui relève en tout état de cause de la vie personnelle au sens des dispositions protectrices de l'article 9 du code civil". Attentatoire, aussi au droit à l'image des actrices. CQFD.
Résultat probable, si la presse people, cible facile des avocats, est condamnée, le signal donné à la presse féminine sera clair: plus question d'illustrer les pages mode beauté avec autre chose que des images de produits ou de vêtements.
On imagine sans peine les conséquences sur la vie des rédactrices mode beauté et celle du secteur cosmétique mais surtout, la loi visant à protéger le droit à la vie privée et le droit à l'image se retrouve détournée de son sens originel. Elle est dévoyée pour rentabiliser une image et exploiter un système devenu fou, en entérinant la commercialisation de la vie privée sous le faux prétexte de la protéger.
Question qu'à mon sens nos législateurs se posent rapidement les célébrités françaises feraient-elles autant de procès à Voici, Closer, Public et Gala s'il n'y avait plus de dommages et intérêts net d'impôts à empocher? Pas sûr.
La logique des Closer et autres Gala, est toujours de privilégier les gros scoops, et d'éviter au maximum de heurter, tant que faire se peut, l'art 9 du Code Civil (celui qui protège la vie privée).
Mi-novembre, Voici n'hésite pas longtemps avant de balancer les clichés d'un présentateur TV et de son amie. A priori, l'infraction d'atteinte à la vie privée, était constituée. Mais, surprise, la semaine précédente, les deux amants font ensemble la couverture d'un magazine concurrent... et annonce leur histoire d'amour, née d'un coup de foudre le jour où le premier a interviewé la seconde pour un numéro spécial du journal. Aucune volonté de protéger leur vie privée puisque l'animateur ne s'est pas contenté de faire la Une, de raconter sa love story dans une interview fleuve ni de poser avec sa brune pour une série de photos: il a également vendu le magazine dans une pub télé, où il joue le fan de potin.
Plutôt délicat, du coup, de plaider pour obtenir un maximum de dommages en attaquant Voici ? Comment convaincre les juges du viol de l'intimité de leur vie privée, dévoilée par eux même quelques jours auparavant? En clair, les lecteurs n'auraient pas droit à de l'information (people, mais de l'information tout de même), mais à de la communication.
On se retrouve, sans aucun complexe, non plus dans une volonté de protection de l'image et de la vie privée mais dans la protection des possibilités de commercialisation de cette image et de cette vie privée!
Et la méthode est contagieuse… Une actrice allemande qui, à l'époque de sa relation avec un comédien français, avait découvert les délices des poursuites contre la presse people française qui rapportent bien plus que dans de nombreux autres pays. Elle avait donc pris l'habitude d'assigner dès qu'elle était paparazzée.
Depuis sa rupture avec l'acteur français, elle se fait forcément moins présente dans les tabloïds français. Comment alors, profiter de la législation française sur la vie privée? En creusant et en faisant (toujours) preuve de créativité : le 2 décembre, elle a assigné pour la publication d'une photo d'elle dans un sujet sur un spray embellisseur de cheveux, le test étant illustré avec sa photo.
Selon l'avocat, ce type de publications est attentatoires à la vie privée car on prête à la comédienne "l'usage (de) produits, ce qui relève en tout état de cause de la vie personnelle au sens des dispositions protectrices de l'article 9 du code civil". Attentatoire, aussi au droit à l'image des actrices. CQFD.
Résultat probable, si la presse people, cible facile des avocats, est condamnée, le signal donné à la presse féminine sera clair: plus question d'illustrer les pages mode beauté avec autre chose que des images de produits ou de vêtements.
On imagine sans peine les conséquences sur la vie des rédactrices mode beauté et celle du secteur cosmétique mais surtout, la loi visant à protéger le droit à la vie privée et le droit à l'image se retrouve détournée de son sens originel. Elle est dévoyée pour rentabiliser une image et exploiter un système devenu fou, en entérinant la commercialisation de la vie privée sous le faux prétexte de la protéger.
Question qu'à mon sens nos législateurs se posent rapidement les célébrités françaises feraient-elles autant de procès à Voici, Closer, Public et Gala s'il n'y avait plus de dommages et intérêts net d'impôts à empocher? Pas sûr.
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