la crise aidant, les déficits publics des pays développés explosent. L'OCDE a annoncé qu'entre 2009 et 2010, leur endettement allait s'envoler. Si celui-ci représentait, en moyenne, 73,1% du PIB en 2007, il devrait atteindre les 100% d'ici 2011.
En clair, la dette moyenne des pays de l'OCDE devrait correspondre à la production totale de la richesse d'un pays...A titre d'exemple, le Japon va passer de 167% à 204%, et la France, de 70% à 99%; bien au-delà de la barre des 60% fixée par Maastricht.
Alors, pour combler ces déficits, les Etats empruntent. Se pose alors une question : le marché pourra-t-il "encaisser" tous les titres émis par les Etats ? Imaginons un scénario catastrophe : des pays surendettés n'arrivant plus à écouler leurs émissions de bons du Trésor, ou alors seulement à des taux extravagants.
A priori, la plupart des économistes semblent confiant. Cela ne devrait pas se produire. Les marchés devraient être capable d'absorber ces titres. Même avec une dette publique qui devrait s'élever à 1.000 milliards €, les investisseurs continuent à chercher à placer leur liquidités dans de la dette souveraine.
Quant au risque d'insolvabilité des pays? Le risque parait également très faible; à l'exception de la Grèce, l'Irlande, et éventuellement, l'Espagne, la plupart des pays européens sont en position de laisser filer leur déficit encore une année avant que la ligne jaune ne soit franchie.
Mais attention à ne pas trop laisser courir… si la croissance venait à tarder à redémarrer, les efforts à fournir seront gigantesques, entre des dépenses qui continueront à se creuser, et des recettes réduites.
A ce moment, la politique de rigueur s'imposera, et probablement une augmentation des impôts. Une pilule difficile à faire passer en France, alors que 2012 sera une année électorale…