Les banquiers de Wall Street ne sont pas les seuls à avoir perdu le sens de la mesure ces dernières années.
Le "New York Times" a ainsi révélé qu'Annie Leibovitz, 59 ans, est au bord de la faillite.
L'idée que la célèbre photographe, auteur des fameux clichés de John Lennon nu en position fœtale ou de Demi Moore enceinte, puisse perdre le contrôle de ses archives, voire se retrouve déclarée en faillite personnelle, fait frissonner le petit monde new-yorkais. Difficile d'imaginer qu'une telle icône puisse se retrouver dans la même situation que les millions de foyers américains spoliés par des intermédiaires douteux. Pourtant, même cause, même conséquences; les déboires d'Annie Leibovitz serait du à une certaine addiction au surendettement.
Dans les années 90, la photographe américaine est prise d'une fringale immobilière et acquiert en 94 un "penthouse" en plein coeur de Chelsea, puis une imposante "townhouse" dans Greenwich Village, une villa ayant appartenu à la famille Astor, un studio dernier cri sur la 26éme et un pied-à-terre à Paris avec vue sur la Seine.
Résultat des courses: un endettement de 24 millions de dollars. Son principal créancier, Art Capital Group vient d'engager une procédure. Cette firme spécialisée dans les hypothèques d'oeuvres artistique considére que la photographe fait obstacle à la vente de ses biens immobiliers pour honorer ses dettes.
Leibovitz risque donc de perdre le contrôle de ses droits d'auteur sur l'ensemble de son œuvre.
La photographe n'acceptait aucun compromis, y compris en matiére de style de vie : instructeur personnel de yoga, décorateurs paysagers pour ses terrasses, chef cuisinier et gouvernante à domicile... Même tarif, pour son travail. Pour Leibovitz, photographier Meryl Streep et Tom Cruise pour "Rolling Stone" ou Mikhaïl Gorbatchev pour Louis Vuitton devait apparemment impliquer un certain train de vie.