Verdict apocalyptique pour Jammie Thomas... 1,92 million de dollars (autrement dit, 1,38 millions €) pour 24 fichiers de musique uploadés sur Internet. Soit une moyenne de 80 000 dollars le morceau.
Cette mère de célibataire de 32 ans, est devenu en quelques jours la pasionaria de la lutte pour le téléchargement illégal. En octobre 2007, elle était condamnée à verser 222 000 dollars (157 000 €) à la
Recording Industry Association of America, qui représente les intérêts des majors de la musique aux Etats-Unis.
Mais tout arrive, puisque courant 2008, le juge, Michael J. Davis, doute de son verdict, et rend un rapport dans lequel il estime avoir "
considérablement porté préjudice aux droits de Jammie Thomas" e la condamnant à des dommages et intérêts excessifs de 30 000 dollars par acte de contrefaçon, alors même que l'acte n'a pas été réalisée à des fins commerciales. Le procès est déclaré nul et une nouvelle instruction est ordonnée.
Pas forcément l'idée du siécle, au regard de ce qui est arrivé cette semaine, puisque, l'amende a été multipliée par... cinq ! Après ce nouveau procès, c'est finalement 1,92 millions de dollars que Jamie va devoir verser aux Capitol Records, Sony BMG Music, Arista Records, Interscope Records, Warner Bros Records et autre UMG Recordings.
Au dernières nouvelles, Kiwi Camara, son avocat, s’est associé à un professeur de droit à Harvard, Charlie Nesson, afin d’intenter une class-action contre la RIAA d’ici la fin de l’année. Ils demandent le rembourser des 100 millions de dollars collectés au cours des affaires judiciaires (dont celle de Jammie Thomas) ces dernières années.
Décidément, si l'on ajoute les soubresauts d'Hadopi en France, on ne peut que conclure que le combat ne fait que commencer.