Lance Armstrong a déjà réussi la première partie de son pari.
Une splendide opération de com' parfaitement rodée pour préparer son retour dans les pelotons.
Le champion Texan veut donc écrire un nouvel épisode de son rêve américain : survivant d'un cancer des testicules et septuple vainqueur du Tour de France, Armstrong est une icône vivante aux Etats-Unis.
C'est effectivement quelque chose dont les européens ne sont pas forcément conscient : aux USA, et même ici, en Asie, Armstrong représente d'abord un héros de la lutte contre le cancer plutôt qu'un champion cycliste.
C'est d'ailleurs la dessus que le coureur a insisté en présentant son retour comme un "...motif d'espoir pour les 8 millions de malades du cancer..."
2 choses à retenir de cela; tout d'abord, Amstrong représente un énorme potentiel économique.
Très engagé dans les mouvements caritatifs, Armstrong a contribué à lever plus de 265 millions de dollars LiveStrong, son organisme de lutte contre le cancer. Le retour du "Héros" est un fantastique levier pour les leveurs de fonds.
Ensuite, le défi sportif. Avec en toile de fond, toutes les suspicions que cela suppose en matière de dopage.
Jamais condamné, Armstrong a néanmoins plusieurs fois été contrôlé positif.
Amstrong a 37 ans et est éloigné des pelotons depuis 3 ans.
Son retour, de "maniére légale" soulève, doux euphémisme quelques interrogations.
On sait qu'Amstrong s'entretient régulièrement physiquement, et qu'il est donc correctement "affuté", mais le véritable point fort du Texan est sans conteste sa parfaite connaissance des techniques de dopage. ; il sait ce qu'il peut utiliser, notamment en matière de biotechnologie, sans que cela ne lui pose de problèmes vis-à-vis des contrôles.
Ajoutons à cela, les divisions des différentes institutions de la communauté cycliste internationale (Union Cycliste International, ASO qui organise le Tour de France etc...)
Amstrong à d'ors-et-déjà annoncé qu'il rendrait publics ses résultats sanguins; le problème étant que seuls, les contrôles de l'AFLD, sont réellement fiables et ceux-ci ne peuvent être effectués que sur le territoire français.
En d'autres termes, Armstrong peut parfaitement être "propre" pendant le Tour, mais s'être dopé en amont, lors de sa préparation.
Enfin, dernier volet de cette opération, la menace. Bien conscient que les organisateurs du Tour pourraient ne pas convier sa future équipe, Armstrong a pris les devants et prévient qu'il pourrait bien passer un coup de fil à Nicolas Sarkozy pour plaider sa cause...
Le Tour de France, c'est l'image de la France dans le monde et comment ne pas inviter un héros de la lutte contre le cancer...
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