Une petite semaine, et LE plus grand événement de ces 20 dernières années en Asie, va prendre vie. Une semaine et la Chine semble avoir atteint une sorte d'apogée.
Côté extérieur, à l'évidence, la situation n'a jamais été aussi bonne : le Japon rêvé dans les années 1930, de dominer la prospérité asiatique. La Chine lui a grillé la politesse.
En un temps record, la Chine a étendu ses frontières économiques jusqu'aux confins de l'Inde et de l'Australie.
La situation géopolitique s'est également assoupli avec la Corée du Nord et celle du Sud, évitant un crise à l'iranienne, avec le soutien des Américains en contrepartie d'un soutien au dollar.
Une splendide stratégie qui a débuté en 1989, au lendemain du soulèvement de Tiananmen.
Les dirigeants communistes chinois ont alors mis en place une véritable doctrine en 5 points, selon Alexandre Adler.
1 - Éviter à l'avenir toute division inutile dans le Parti.
2 - L'absence totale de perestroïka : le Parti administre, mais ne réforme pas.
3 - Des progrès important en matiére de libertés civiles et personnelles, sous réserve qu'elles restent déconnectées de toute participation politique.
4 - Eviter une politique étrangère agressive qui détournerait le pays du seul objectif essentiel : l'enrichissement de la population.
5 - Soutenir les élites intellectuelles et urbaines afin qu'elles cessent d'être le réceptacle naturel du mécontentement.
Rajoutons à cette liste, un contrôle rigoureux par l'État des activités stratégiques : banques, télécoms, énergie, transports et défense... faisant de l'État nouvellement enrichi LE premier investisseur du pays.
Un système quasi parfait, et à la réussite exemplaire.
Seul problème : dans une société où tout n'est plus qu'économie, où l'absence de politique autre que celle de l'enrichissement est la règle, à quoi sert donc encore le Parti Communiste?
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