Prenez une grande respiration... attention... c'est parti :
Le Sénat roumain a voté semaine dernière à l’unanimité une loi obligeant les télévisions et les radios locales à diffuser 50 % d’informations positives.
Un projet de loi initié par le Parti de la Grande Roumanie, un mouvement politique d'extrême droite pour qui, "...les informations négatives ont un effet irréversible sur la santé et la vie des gens..." !
Alors quel type d'informations positives va-t-il falloir relayer ? "Parler des succès enregistrés par les jeunes Roumains à l’étranger, ou des bonnes performances de l’économie" explique un Parti national de centre droit.
Perplexité Kafkaienne dans les médias : Comment fera-t-on le partage, car une information positive pour quelqu’un peut être négative pour quelqu’un d’autre !
Qu'à cela n'y tienne! Le Sénat a chargé le Conseil national de l’audiovisuel (CNA) de trouver les critères afin de déterminer quelles sont les informations "positives" et quelles sont les "négatives".
Le CNA n’entend pas les choses de la sorte criant à l'aberration, et à la création d'un ministère de la Vérité digne du "1984" d'Orwell
Si l'on suit la logique roumaine, on devrait donc "positiver" le 11 septembre en mettant en avant que sept mille personnes ont réussi à s’échapper des tours jumelles, et non que trois mille autres sont mortes.
Alors qu’en Roumanie la liberté de la presse est garantie par la Constitution, les journalistes sont inquiets par ce vote à l’unanimité du Sénat. Leur dernier espoir serait que le président roumain ne promulgue pas cette loi même si ses relations avec certains journalistes trop critiques ont été houleuses.
A priori, Traian Basescu n’aurait pas l’intention de valider cette législation qui n’a rien à voir avec la Roumanie européenne.
Wait & See.
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