Depuis le mois d'Aout, tous les commentateurs politiques américains sont unanimes : la magie "Obama" s'était effritée. La lumiére du jeune sénateur noir de l’Illinois avait laissé place à la platitude et à la prudence d'un candiat lambda.
Mais depuis quelques semaines, la star du parti démocrate a repris la main, et la flamboyance est de retour. Ca tombe plutôt bien, puisque nous sommes aujourd'hui à 50 jours des primaires.
Les sondages le rapproche sensiblement d'Hillary Clinton et semaine dernière, il a retrouvé un ton plus agresif : "Lorsque je serai votre nominé, mon adversaire ne pourra pas dire que j’ai soutenu la guerre en Irak ou que j’ai donné à Bush le bénéfice du doute sur l’Iran."
Petite pique lancée à Hillary Clinton.
Paradoxalement, l’ancienne First Lady semble payer aujourd'hui son image de stabilité, de calme, "d'invincibilité" qu'elle dégage.
Les études semblent montrer que beaucoup d’électeurs ont du mal à accepter l’idée d’une campagne jouée d’avance. Le mythe du "come-back kid" est tenace dans la culture américaine! De fait, les prochains débats télévisés vont compter de plus en plus.
Sentant le danger pointé, l'expérience de Clinton, la pousse à reprendre la main, et à réinjecter du dynamisme dans sa campagne, d'où, par ex un changement de slogan : "Que ça chauffe !"
Le message de renouveau porté par Barack Obama commence à être de plus en plus entendu par la base au détriment d'une Hillary Clinton, parfait symbole d'un "establishment washingtonien", une sorte de George W. Bush, mais en démocrate. Autrement dit, un retour aux années (Bill) Clinton.
"Nouveau venu", Obama travaille à représenter le chapitre d'après la génération du baby-boom.
Du coup, dans cette dernière ligne droite, ces faiblesses se changent en atouts; par ex. son inexpérience devient le gage "d’une nouvelle façon de faire de la politique".
La rupture... là aussi. Mais "the big plan" reste différent. Au contraire d'un Sarkozy, Obama est encore loin de Clinton.
50 jours, 80 millions de dollars à dépenser, des légions de fans motivés, un discours de changement : voila les cartes avec lesquelles, Obama va jouer.
Reste à savoir si elles seront suffisantes.
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